De la cabane en rondin de bois de son enfance à son assassinat en 1865, l'ascension d'Abraham Lincoln illustre le mythe du « rêve américain » et du « self-made man ». Né en 1809 dans les forêts du Kentucky, tenu à l'écart des études, promis à une existence sans relief, Lincoln devient avocat après s'être instruit par lui-même. Il se lance dans la vie politique locale et passe deux ans au Congrès fédéral - il fut sénateur de l'Illinois comme un certain Barack Obama -, avant d'être élu à la Maison-Blanche en 1860 : le bûcheron est devenu roi.
À peine élu, le nouveau président, hostile à l'esclavage comme à son extension, se trouve confronté à la sécession d'un nombre croissant d'États et de régions économiquement et culturellement attachés à l'« institution particulière ». Non seulement Lincoln réussit, par la force des armes, à mater la rébellion et à sauver l'Union fédérale du naufrage, mais, par sa force de conviction, son éloquence et sa ténacité, il fit triompher l'idée que, dans un pays libre - né pour « éclairer le monde » -, il fallait en finir avec la pratique de l'esclavage.
Tant de courage vaudra à Lincoln d'être assassiné le 15 avril 1865, quelques jours après la fin des hostilités - mais il demeure dans l'esprit des Américains celui qui défendit l'idéal démocratique des pères fondateurs en garantissan t l'unité du pays. Bernard Vincent restitue cette épopée sans dissimuler les tourments (problèmes psychologiques, mort de ses enfants, mariage difficile) qui n'empêchèrent pas Lincoln de faire surmonter à son pays l'une de ses périodes les plus sombres.
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À peine élu, le nouveau président, hostile à l'esclavage comme à son extension, se trouve confronté à la sécession d'un nombre croissant d'États et de régions économiquement et culturellement attachés à l'« institution particulière ». Non seulement Lincoln réussit, par la force des armes, à mater la rébellion et à sauver l'Union fédérale du naufrage, mais, par sa force de conviction, son éloquence et sa ténacité, il fit triompher l'idée que, dans un pays libre - né pour « éclairer le monde » -, il fallait en finir avec la pratique de l'esclavage.
Tant de courage vaudra à Lincoln d'être assassiné le 15 avril 1865, quelques jours après la fin des hostilités - mais il demeure dans l'esprit des Américains celui qui défendit l'idéal démocratique des pères fondateurs en garantissan t l'unité du pays. Bernard Vincent restitue cette épopée sans dissimuler les tourments (problèmes psychologiques, mort de ses enfants, mariage difficile) qui n'empêchèrent pas Lincoln de faire surmonter à son pays l'une de ses périodes les plus sombres.
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