Pour ce second volet des « Aspects du roman d’aventures » (1918-1950), nous avons privilégié l’étude des périodiques qui se réclament de l’aventure, par leur titre ou leur contenu, et les filiations intellectuelles ou matérielles qui les unissent.

Partant du constat que le roman d’aventures abordait une crise au sortir de la Première Guerre mondiale, crise qui se traduisait par un besoin de renouvellement des contenus, des supports et des auteurs (cf. Le Rocambole n°17), qui allait déboucher sur une implosion d’un genre à la définition aléatoire, et qui se confondait avec une grande partie de la littérature populaire, il nous fallait observer où les transformations se montaient à l’œuvre sur une période longue.

En étudiant les collections, nous avons constaté d’un côté leur éparpillement, face au massif représenté par les séries bleues de Tallandier, lesquelles connaissent des aléas importants sur fond de crise économique, notamment dans les années 30. Or, nous avions abouti à la conclusion que les séries bleues défendaient une vision passéiste et rétrograde d’un genre dont elles ne percevaient pas les transformations irréversibles, et qui ne pouvait pas se maintenir intact comme à son âge d’or d’avant 1914.

Le Score:

Vous aurez remarqué que la fiche de chaque livre contient un nombre baptisé SCORE.

De quoi s'agit-il?

Il s'agit d'une évaluation communautaire de chaque livre calculée sur une échelle de 0 à 100.

Cette évaluation repose sur une agrégation de diverses quantités qui reflètent la vie de chaque livre au sein de la communauté ScholarVox. Cette vie s'exprime en fréquence de lecture, nombre d'étagères publiques, privées, professorales dans lesquelles le livre est présent.

Un calcul "propriétaire" mélangeant ces quantités vous restitue sous la forme synthétique d'un Score l'intelligence collective incorporée dans chaque livre. Ce Score n'est pas une note scolaire, c'est bien plus un indicateur de l'aura collective du livre.

Car, pour paraphraser Robert Parker, expert ès-notation des vins, " ...there can never be any substitute for your own reading palate nor any better education than reading the book yourself."