Les participants à l'Université Sportive d'Été 2002, sous l'égide de l'Union Nationale des Clubs Universitaires et de l'Union Syndicale des Journalistes Sportifs Français, ambitionnaient d'envisager la " femme sportive " - pratiquante, dirigeante, entraîneure, enseignante, journaliste - comme un atout dans l'avenir possible du sport au XXIe siècle, capable d'apporter une nuance originale, de contribuer à l'affirmation spécifique de valeurs majeures et de garantir la crédibilité d'une culture authentique. Cependant, tout glissement vers l'exaltation d'une conception féministe du sport peut opérer comme une discrimination à l'envers, réductrice à bien des égards, même si la résistance aux stéréotypes culturels et aux standards imposés par la société marchande suppose une mobilisation vigoureuse. Les travaux de l'USE dessinent les cheminements obligés par lesquels la réalité d'un sport pour tous ne saura se concevoir sans être également un sport conçu pour et par les femmes.