Smartlibris : Les nouveautés : Ginkgo éditeur http://www.smartlibris.com <![CDATA[Stina]]> http://www.smartlibris.com/book/88900012 Editeur : Ginkgo éditeur

Stina, petite fille à l’allure aussi timide qu’espiègle, débarque un beau jour dans une classe, au fin fond de notre pays, et le narrateur, d’abord âgé d’une dizaine d’années, ne voit plus le monde que par elle.
Contrairement à ce que pensent certains de ses camarades, qu’elle soit noire n’est absolument pas un souci. Elle va l’entraîner dans son sillage, quelque peu malgré elle, et même lorsque tous deux vivront leur vie chacun de leur côté, elle comme illustratrice pour des livres destinés à la jeunesse et lui comme « écoterroriste » les sentiments qu’ils se portent depuis leur première rencontre perdureront.
Jusqu’à ce qu’à ce que les policiers s’interrogent sur sa part de responsabilité dans la tragédie qui va emporter Stina.

EXTRAIT

Je ne leur cachai rien. Ou presque. Des bricoles, qui ne les auraient pas avancés dans leur enquête. Ils revinrent plusieurs fois ; ils me convoquèrent au commissariat de cette ville dans laquelle tu avais disposé d’un studio lorsque tu étais étudiante. Ils enregistrèrent soigneusement ma déclaration et me menacèrent de perquisitionner la maison. Ta disparition les intriguait. Tu étais une personnalité, tu figurais parmi les illustratrices les plus renommées. Peut-être étaitce un meurtre et dans ce cas, je faisais figure de suspect numéro un.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Tour à tour ouvrier en imprimerie, bibliothécaire, libraire, éditeur, Thierry Maricourt est né un 17 octobre à Saint-Denis. Il a écrit une cinquantaine de romans, essais, livres jeunesse, poésie.

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2020-08-06T15:09:49.867
<![CDATA[L'Autre Paris]]> http://www.smartlibris.com/book/88900003 Editeur : Ginkgo éditeur

« Si je suis revenu à Paris, c’est pour y observer de près le monde de la pauvreté : les mendiants, les prostituées, les vieux dans leurs asiles et les miséreux dans leurs refuges.
Paris vient de fêter ses deux mille ans. Moi, je ne dispose que d’un recul de vingt-cinq ans. Mais je suis à l’âge où l’on demande à ses vieilles connaissances : comment ça va ? »

Durant les années 1930, Ivar Lo-Johansson écrit de nombreux ouvrages dont plusieurs font scandale à cause du traitement cru qu’il donne du monde du travail et des rapports humains.
Dans L’Autre Paris paru en 1954, Il relate son voyage dans une ville qu’il a connue vingt-cinq ans plus tôt, qu’il a aimée, et qui, par-delà les souffrances de la guerre, a commencé à subir de profondes transformations.

EXTRAIT

Quand j’y arrive, à six heures du matin, et prends un taxi pour traverser la ville avec mon unique valise, Paris est d’une grande douceur. Je vois les rues et les pignons des maisons, avec leurs réclames puériles : Les biscuits Lu, Lefèvre-Utile. Qui se soucie de ce genre de choses ? Ça ne vaut pas un sou. Pour moi, le peintre de Paris, c’est Utrillo. Il a bien su rendre ce que cette ville a d’un peu banal, d’usé, de négligé, de tape-à-l’oeil et ces roses et ces mauves qui occupent une telle place dans le paysage de la ville.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ivar Lo-Johansson est né à Ösmo, en 1901, de parents paysans sans terre. Il est mort en 1990 à Stockholm. C’est une figure emblématique de la littérature suédoise.
Il fait partie de cette génération d’écrivains dits prolétariens, qui en Suède a fourni quelques noms prestigieux : Vilhem Moberg ou les Prix Nobel de littérature, Harry Martinson et Eyrind Johnson…

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2020-08-06T15:09:39.217
<![CDATA[Femmes et pommiers]]> http://www.smartlibris.com/book/88899908 Editeur : Ginkgo éditeur

La littérature dite prolétarienne a connu un beau succès en Suède. Moa Martinson (Helga Maria Swartz, 1890-1964), épouse du Prix Nobel de littérature (1974) Harry Martinson, fut l’un des membres féminins de ce courant.

Publié en 1933, son premier roman, Femmes et pommiers, décrit le monde ouvrier de la ville de Norrköping.
Un milieu foisonnant, au sein duquel les femmes de plusieurs générations vont jouer un rôle prépondérant.

Femmes et pommiers, par son langage réaliste et sa liberté de ton créa la sensation. C’est la première traduction en français d’un livre de Moa Martinson.

EXTRAIT

Mère Sofi prend son bain chaque semaine.
Au début, personne ne remarqua rien, le bain passait inaperçu au milieu de toutes les activités : lessive, abattage, râpage des pommes de terre, lavage de la laine, teinture des tapis. Il y avait toujours du feu dans la buanderie un jour de semaine et le fournil se trouvait à l’intérieur. Les fournées pour Noël commençaient, des miches de pain bis qui devaient durer jusqu’aux prochaines semailles, des pains craquants qui devaient durer jusqu’à Pâques. Fredrika était bien sûr toujours là pour aider, la seule aide que mère Sofi veuille accepter. Fredrika s’était mariée pour devenir riche mais avait à peine de quoi manger chez son « riche » époux, parce que, le moment venu, elle ne pouvait pas se résoudre à coucher avec lui.
– S’il n’y avait que ses yeux chassieux et son âge. Il n’est d’ailleurs pas aussi vieux que ça, il n’a que soixante ans, mais il a des ulcères aux jambes, je ne le savais pas. Je ne pourrai jamais partager sa couche, disait Fredrika.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Moa Martinson est l’une des grandes figures de la littérature suédoise. Elle appartient à cette génération d’écrivains des années 1930 (Vilhelm Moberg, Ivar Lo-Johansson, Eyvind Johnson, Harry Martinson…).
Les conditions de vie faites aux femmes du peuple occupent une place primordiale dans son œuvre.

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2020-08-06T15:07:47.167
<![CDATA[Sherlock Holmes et le Monstre de l'Ubaye]]> http://www.smartlibris.com/book/88899870 Editeur : Ginkgo éditeur

À la fin d’Écrins fatals !, le précédent roman de Pierre Charmoz et Jean-Louis Lejonc (Guérin éditeur), le jeune Sherlock Holmes quitte son « oncle » Whymper pour rejoindre au plus vite l’Angleterre… Mais à Grenoble, une lettre de son maître d’armes, M. Chabrand, lui fait prendre la diligence pour Barcelonnette.
Au cours de son séjour en Ubaye, Sherlock rencontrera Melissa, une jeune Anglaise au tempérament affirmé, ainsi que l’inquiétant marquis de Pédrinne, dont l’ombre malfaisante plane sur les sommets ubayens… L’apprenti détective tentera de disculper M. Chabrand, accusé à tort de l’assassinat d’un « barbe » vaudois. Mais c’est au Mexique, dans le sillage des barcelonnettes et au coeur de la Sonora, que la vérité se fera.

EXTRAIT

Les Indiens tournaient en hurlant depuis une heure autour du chariot planté au milieu du désert. Raousset-Boulbon, inquiet d’une fumée qui s’était élevée à l’horizon, était parti en reconnaissance avec ses recrues, abandonnant le campement à la seule protection de Pindray et des deux vaudois qui s’employaient à maintenir les Apaches à distance en déchargeant leurs tromblons. Victor s’abattit sans un cri quand une flèche lui traversa la gorge, Jean-Baptiste roula dans la poussière en se tenant le ventre transpercé par un trait.
Le conducteur était mort, Bernadette était morte. Miss Hudson, la dernière de cette navrante expédition, avait pris l’enfant dans ses bras. Il ignorait qu’il était orphelin depuis cinq minutes.

À PROPOS DES AUTEURS

Pierre Laurendeau [Charmoz] est né en 1953. Il est l'auteur d’une trentaine d’ouvrages (usuels de langue, romans, recueils de nouvelles...).
Il a exercé les professions de correcteur de presse et d’éditeur. Sous le pseudonyme de Pierre Charmoz, il a publié des ouvrages sur l’alpinisme et la montagne, prenant parfois des libertés avec les positions admises en escalade.

Jean-Louis Lejonc est né en 1948. Il est professeur émérite de médecine interne à l’Université Paris-Est-Créteil. Il consacre les loisirs que lui permet cette paisible activité au vélo, à l’escalade, à ses amis. Il est l'auteur de plusieurs romans policiers sous pseudonyme. Il a écrit Écrins fatals ! (Guérin, 2015) avec son compagnon habituel de cordée, Pierre Charmoz.

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2020-08-06T15:07:03.240
<![CDATA[Le Fils de Jean-Jacques : ou la Faute à Rousseau]]> http://www.smartlibris.com/book/88899847 Editeur : Ginkgo éditeur

Il est le fils d'un dénommé Jean-Jacques qui se pique d'écrire des opéras, des essais et qui fréquente des philosophes. Tandis que l'enfant, Baptiste, est envoyé en nourrice à la campagne, son père écrit le Discours sur les Sciences et les Arts qui lui vaudra le premier prix de l'Académie de Dijon et lui permettra, lui le provincial, de conquérir la capitale.

Malmené, passant de famille en famille, Baptiste finira toutefois par trouver un foyer, des parents adoptifs ainsi que des frères et soeurs qui seront sa famille. Il grandit dans cette France rurale, dure et simple, de Louis XV le Bien Aimé. L'abandon d'enfant, à cette époque, est pratique courante plus qu'affaire de circonstance.
Et ledit Jean-Jacques abandonnera, successivement, quatre bébés dont il n'a cure. Pourtant, Baptiste, son aîné, restera sa mauvaise conscience.

Et, au soir de sa vie, il tentera, en vain, d'en retrouver la trace.

C'est à un très brillant exercice que s'est livrée Isabelle Marsay, avec ce Fils de Jean-Jacques, donnant à voir le quotidien d'une époque paradoxale : Siècle des Lumières et ultimes heures de la féodalité ; décor naturel d'une histoire (presque authentique) et paradoxale, celle d’un homme qui abandonne ses enfants en même temps qu'il écrit des traités d'éducation qui feront trace jusqu'à nos jours.

EXTRAIT

La religieuse conduisit le dénommé Baptiste rue Neuve Notre-Dame, face à l’Hôtel-Dieu. S’il n’avait pas pleuré, elle aurait fait une halte dans la chapelle de l’hôpital et prié pour la sauvegarde de son âme afin que Dieu lui accorde clémence et miséricorde, amen. Mais le petit homme hurlait à présent et la religieuse hâtait le pas : depuis combien de temps n’avait-il pas été rassasié ?

Une dame en cornette pénétra bientôt dans la chambre des pouparts, une vaste pièce où quelques nourrices s’affairaient autour d’une quarantaine de nouveau-nés. Elles leur donnaient le sein, les changeaient, les berçaient, vérifiant qu’ils respiraient ou que leur petit cœur battait. Fraîchement arrivées de leur province, la plupart des nourrices attendaient qu’on leur confiât un nourrisson. D’autres vivaient à demeure à l’hospice, moyennant soixante livres de pension.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ce roman est une très belle découverte, [...] pour son style, pour la construction du récit, pour ses personnages marquants et aussi, bien sûr, pour l’évocation du scandale qui secoua les philosophes et qui est à l’origine du complexe de persécution de Rousseau. Un très grand livre. - Blog Les Livres de George

La lecture très intéressante et enrichissante est entrecoupée de texte de Jean-Jacques Rousseau donne vraiment envie de s'intéresser d'avantage à ce grand philosophe. - Blog Sandy Lire Ensemble

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1967 à Toulouse, Isabelle Marsay est professeur de Lettres à Amiens. Romancière, elle a publié différents ouvrages, dans des registres très divers.

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2020-08-06T15:06:35.490
<![CDATA[La femme d'un seul homme]]> http://www.smartlibris.com/book/88899818 Editeur : Ginkgo éditeur

Il oppose l’amour fou de deux êtres aux contraintes de la société et de ses interdits.
La passion des deux amants va-t-elle alors entraîner leur chute ou précipiter leur libération, non seulement des conventions sociales qui régissent la vie rurale, mais aussi, de l’oppression économique dont ils sont, l’un comme l’autre, les victimes ?

On peut lire La femme d’un seul homme comme une étude de mœurs ancrée dans le Småland, région profondément rurale du sud de la Suède, aux temps anciens.
On peut lire aussi ce livre comme un roman d’amour puissant, déroutant, susceptible de prendre un autre lieu et une autre époque pour cadre.

Moberg sait faire de chacun de ses personnages une figure littéraire, il sait émouvoir et inscrire son intrigue longtemps dans la mémoire du lecteur.


EXTRAIT

Le vieillard, plein de curiosité, veut maintenant savoir ce qui se passe à Hägerbäck :
– Il y a un nouveau fermier dans le pays ?
– Oui. Il est arrivé l’été dernier.
– Comment s’appelle-t-il ?
– Påvel Gertsson.
– J’ai vu sa femme devant la maison. Comment sont ces gens-là ?
– Très bien.
– Ils sont tous deux de Ljuder, ajoute Håkan.
Herman fait un petit signe de tête approbateur. Dans sa jeunesse, les habitantes de la paroisse de Ljuder avaient la réputation d’être les plus belles de la région. La femme de Påvel semble justifier ce renom, pour autant que ses vieux yeux aient pu s’en assurer.
– Comment s’appelle-t-elle ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Vilhelm Moberg (1898-1973) surtout connu en France pour sa Saga des émigrants a signé une œuvre d’une grande diversité : citons Mon instant sur cette terre ou Les Violences de l’amour, court drame traitant du mariage en tant qu’institution, publié par L’Élan en 2010. Il se rattache à un courant majeur de la littérature suédoise, le roman prolétarien marqué par le souci d’inscrire la destinée de personnages réels dans leur contexte social, économique et historique.

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2020-08-06T15:05:57.427
<![CDATA[Mère-vieille racontait]]> http://www.smartlibris.com/book/88899784 Editeur : Ginkgo éditeur

Mère-vieille racontait est la « chronique d'une mort annoncée » - celle d'un hameau perdu de Transylvanie -, qu'une « ancienne » s'efforce de retarder en ressuscitant les vieilles histoires, les vieux mystères...
Un étranger, visiteur de passage, se trouvera pris dans les rets de ce monde en marge du réel - d'autant plus que, devenue sur le tard une lectrice férue de grande littérature, « mère-vieille mâtine » les véritables souvenirs d'indémêlables échos de Boulgakov, d'Italo Calvino, et de bien d'autres.

Cet homme, alias le narrateur et l'auteur lui-même - se fera le dépositaire, puis le transmetteur de cet héritage, après la mort de la conteuse.
La plupart des protagonistes de Mère-Vieille racontait ont bel et bien vécu ou vivent encore...

Évoquer Gabriel García Márquez n'est pas fortuit : le roman de Radu Tuculescu dégage le même air frais à la fois local et universel. Il dépeint un monde rude aux lois ancestrales, un monde des hommes, en apparence, mais de fait subtilement gouverné par le principe féminin.

EXTRAIT

Ils ont tellement grossi, les pieds de mère-vieille, qu’elle ne rentre plus que dans une paire de chaussons éculés de la pointure 42, le temps de se déplacer en bas de sa maison, là où se trouvent la cuisine et une chambre, dans la cour, pour s’occuper de ses poules, et parfois jusqu’à la porte de sa clôture, pour regarder le monument dans la pierre duquel on a creusé les noms des hommes tombés durant les deux guerres mondiales. Et puis, c’est tout. Ce sont là ses seuls moments d’exercice. Ses jambes, elle ne les sent plus des genoux jusqu’en bas ; elle ne sent rien non plus si on lui pince le dos des paumes ; marchant toute voûtée, s’appuyant sur une canne grise que je lui ai rapportée de la ville, elle gémit sans cesse, répétant entre deux essoufflements, d’une voix éteinte, tel un leitmotiv au basson : « j’ai mal nulle part, suis juste très affaiblie . Elle s’assoit, avec une courte plainte, sur sa vieille chaise en bois peinte en vert, elle attend de régler sa respiration, puis aussitôt ses yeux se mettent à pétiller joyeusement, signe que de nouveau elle est en état de raconter des choses qui se sont passées et se passent encore quelquefois dans son village qui désormais ne compte plus que cent quatre-vingt-cinq âmes. Parfois elle commence à peine son récit. Commencement qu’elle interrompt paisiblement, étouffant en douceur les paroles, les sons, s’assoupissant le menton calé sur sa poitrine.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

En écrivant, en couchant les histoires de Mère-vieille sur papier, Radu Tuculescu arrête le temps : il immortalise, fait vivre et revivre ce village qui meurt, vidé de sa population. - Heval, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1949 à Târgu-Mures, en Transylvanie, membre de l'Union des écrivains de Roumanie, Radu Tuculescu est un artiste polyvalent : violoniste, réalisateur audio et télé, chroniqueur de théâtre, dramaturge, traducteur, poète, essayiste, nouvelliste et l'auteur de sept romans.

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2020-08-06T15:05:12.413